14/03/2011

Comme un film de Fellini


Du 4 au 8 octobre 1978, au Théâtre St-Denis de Montréal, a lieu "Comme un film de Fellini", le nouveau spectacle de Diane Dufresne. Elle vient de triompher à l'Olympia de Paris et ses retrouvailles avec son public québécois prennent des airs de fête. Pour la première fois, elle lui demande de se déguiser. De s'imaginer être dans un film de Fellini...Prenez-vous pour qui vous voulez!  


L'appel est entendu, et une faune haute en couleurs est au rendez-vous. Le 6 octobre, Angèle Dagenais du journal Le Devoir s'émerveille: "Tous les Draculas, les évêques, les abbés, les pin-up, les fakirs, les fées des étoiles, les clowns, les jongleurs, les marins d'eau douce, les poudrés, les fardés, les fous et les sages étaient de la fête, vêtus de plumes, de poils, de peaux, de soies comme leur idole." Tous ces personnages seront invités à monter sur scène pour montrer leurs costumes, à la fin du spectacle.

C'est aussi la première fois que Diane fait appel à des comédiens, qui accueillent le public dans le hall et se joignent à la fête dans la salle, pendant le spectacle. Une expérience qui sera répétée en 1986 pour Top Secret.

Autre première de taille: Diane interprète en avant-première des chansons qui se retrouveront sur Strip-tease, l'année d'après, dont "Le Parc Belmont", qui deviendra instantanément légendaire.

(Photo provenant de l'ancien site officiel de DD)

Le spectacle n'ayant pas été filmé, ses traces matérielles sont difficiles à trouver aujourd'hui. Restent des souvenirs et des récits publiés, qui font rêver. On sait qu'elle a ouvert le show comme une mariée avec un long voile de tulle, que la chanson "Fellini" a donné lieu à une grande ronde dans la salle, que "Chanson pour Elvis", "Love me tender" et "J'ai douze ans" ont été présentes en deuxième partie de show...Des détails, par rapport à l'expérience grandiose qu'a dû être ce show. "C'est peut-être le show le plus magique qu'elle a fait dans sa vie", résume Luc Plamondon pour Folie Douce, la série radiophonique produite par Radio-Canada en 2003.

Aucun commentaire: